Le wigwam

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Autant le tipi est aux amérindiens de l’ouest que le wigwam est aux amérindiens de l’est de l’Amérique. Et pour une bonne raison…le climat. Avec un profil beaucoup plus bas, il était plus facile à chauffer pendant la saison froide.

Son ossature était plus souvent qu’autrement fabriquée avec de flexibles arbres et branches repliées pour en donner une forme de dôme. Son revêtement était d’écorce ou de feuillage de quenouille tressées en été, et de peaux de bêtes en hiver. Un trou était pratiqué au sommet pour y laisser s’échapper la fumée du feu alimenté en permanence, en son centre.

Paul Provencher (1902-1982) ingénieur forestier, coureur des bois et auteur, décrivait dans ses ouvrages le wigwam comme une habitation autochtone semi-temporaire. Tantôt comme abri rapide pour une personne, tantôt pour une famille complète semi-sédentaire. Ça fait beaucoup de « semi » dans mon histoire. Il se servait souvent de ce type de design pour y passer la nuit. Il y ajoutait même un petit poêle à bois comme élément pratique et de confort.

Pour fabriquer celui-ci, il fallait bien compacter la neige à l’endroit sélectionné et laisser durcir celle-ci.

Ensuite creuser un trou ovale orienté linéairement selon le sens des vents dominants, et de dimension voulue en fonction du nombre d’occupants.

Celui-ci creusé, il fallait faire la cueillette de petits arbres flexibles avant d’ériger la structure. C’est-à-dire planter les extrémités des arbres de chaque côté du trou pour en faire un dôme et même une pyramide selon la matière disponible.

Provencher couvrait cette structure avec une toile de canevas en y déposant un peu de neige sur les rabats extérieurs s’isolant ainsi de la rigueur du climat qui, par le fait même maintenait la toile.

Il tapissait le fond de son abri de 30 cm de sapinage pour l’isolation du sol et la bordure de neige du même résineux pour éviter la liquéfaction de la neige. Ayant pris soins de bien positionner la porte à l’abri du vent, il pouvait y accéder ainsi avec aisance sans que le vent ne s’y engouffre.

Belle méthode traditionnelle issue de centaines d’années d’expériences.

À explorer pour ceux, qui comme moi, croient au potentiel de cet abri en situation de vie/survie en forêt…

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