L’aulne

Nourriture de survie hivernale.

Cet arbuste qui abonde parait des plus banal. Il pousse en taillis dans les milieux humides et comble beaucoup d’espaces dégagés. Mais malgré ses apparences envahissantes se cache une source de nourriture très « protéinique ».

Deux types de cocottes poussent sur ses branches. L’une, ronde, est la cocotte femelle. Verte en début de saison estivale, elle deviendra brune et sèche rendu à l’hiver.

L’autre est fine et longue (2 à 2,5 cm) et est appelée chaton (mâle). C’est celle qui nous intéresse. Mais c’est seulement à l’automne et à l’hiver qu’elle a cette apparence. Des deux types d’aulne, il y aura une légère différence entre ces chatons.

L’aulne rugueux aura ses chatons qui pointent vers le sol par petite grappe. Une fois cueillis, ils peuvent se manger crus ou légèrement rôtis. Leur goût est très doux et pourra plaire à tous, malgré la texture un peu sèche.

L’aulne Crispé aura les chatons qui pointent vers le ciel en bout de branche. La différence ne sera pas dans la texture, mais bien dans le goût. En effet, ceux-ci auront un goût très prononcé, mais délicieux. Un peu résineux avec un arrière-goût de clous de girofle. Certains les cueillent pour en faire une épicé boréale appelée poivre des dunes. Ces chatons peuvent aussi être mangés crus ou rôtis.

La dernière partie de l’aune qui pourrait servir de nourriture est le cambium. Juste pour vous rappeler, le cambium est la partie entre l’arbre et l’écorce qu’on peut cueillir à l’aide de son couteau. Il se mange cru ou rôti. Il peut aussi servir, une fois séché et broyé, de farine.

Alors, aussi banal qu’il puisse paraître, l’aulne est sans contredit un aide à la survie hivernale.
Regardez autour de vous pendant votre prochaine sortie en forêt. Vous y découvrirez ces arbustes des plus intéressants.

Goûtez les chatons afin d’expérimenter.